L'employeur doit s’adresser à un salarié avec respect

La Cour de Cassation vient de rappeler dans un arrêt récent que un employeur qui ne s'adresserait pas avec le respect suffisant et dû à un salarié verrait la rupture du contrat de travail prononcé à ses torts.
En l'espèce, l’employeur s’était, à plusieurs reprises, adressé au salarié dans des conditions bafouant son droit au respect, en lui écrivant (florilège) :
"Qu’est-ce que vous attendez pour aller récupérer le camion ?"
"Je ne peux qu’être atterré par la mauvaise foi dont vous faites preuve en tentant de déplacer votre incompétence sur le terrain des risques psychosociaux."
"Je ne me sens pas l’âme du commandant du Titanic. Je sais d’où nous venons et où nous sommes. Bougez vous le cul, fort et vite."
"Si j’oubliais, n’oubliez pas celui de vos collaborateurs avec le vôtre."
"Ca, c’est une belle action marketing. Pour vous dépoussiérer la mémoire, je vous réclame la même depuis combien d’années ?"
"Quand je vois comment vous animez les équipes commerciales de nos concessions au travers des coaching au rapport, de la newsletter, du challenge Noël, etc. je me dis que c’est grave."
"C’est au patron de prendre la décision finale, c’est pour cela qu’il est payé. Les autres s’appellent des chefs de service. Ils dirigent mais ne valident pas. Ils sont rémunérés cadre niveau III."
"Vous ne travaillez pas assez, vous devrez travailler plus, je vous le répète encore. Décidément, vous n’êtes pas câblé comme un chef d’entreprise… juste comme un chef de service. Peut-être y arriverez-vous un jour ?"
Lire l'arrêt